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 Tu t'fous d'ma gueule? "Errances poétiques" mes fesses oui ! Et moi, je suis Baudelaire, peut-être ?

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Ivy McLaughlin


Ivy McLaughlin


▌Date d'inscription : 02/04/2012
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Tu t'fous d'ma gueule? "Errances poétiques" mes fesses oui ! Et moi, je suis Baudelaire, peut-être ? _
MessageSujet: Tu t'fous d'ma gueule? "Errances poétiques" mes fesses oui ! Et moi, je suis Baudelaire, peut-être ?   Tu t'fous d'ma gueule? "Errances poétiques" mes fesses oui ! Et moi, je suis Baudelaire, peut-être ? EmptyDim 20 Mai - 23:30

Comme le titre le dit si bien, ces moments ou je me sens comme un albatros capturé par de vils marins, ou je pe prends pour une Poëte semblable au Prince des Nuées, conduisent a des merdes commes celles qui vont suivre.
Anglais et français au programme, demandez si vous avez besoin d'une traduction.



Une Vampire

Le cri sinistre du corbeau posé sur la croix d'un tombeau de pierre.
Le vol d'une chauve-souris cachant partiellement la lune ronde de ses ailes.
Le sang jaillit tel une fontaine, crachant les pétales pointus de ses fleurs écarlates.
Les ongles longs de la prédatrice qui taillade sa proie, lui prenant jusqu'à son âme.
ELLE dévore. Ses crocs dans la chair humaine si douce.
Le liquide rouge, pur et tiède, sur sa langue avide.
Hurlement qui lacère la nuit de ses griffes acérées.
Douleur et peur.
Et la Mort, Dame pâle, les enveloppe de son étreinte, apaisante comme un rayon de pluie, froide comme une goutte de lune.
Avale la proie et recrache la prédatrice.
Une fois encore.
Alors, baignée de sang, ELLE se redresse victorieuse sous la clarté des étoiles.
La lune est rouge.
Venin.
Le corbeau s'envole dans un bruissement d'ailes.
La chauve-souris vole en cercles autour d'ELLE.
ELLE s'éloigne, et les loups au pelage soyeux pleurent sur son chemin.
Dans l'ombre ELLE repose.
De l'aube au crépuscule.
Demain, la danse macabre recommencera.
Encore.
Et encore.
Et jamais la poussière ne couvrira son cercueil.
Car Son règne est éternel.
Griffe.
Mord.
Déchire.
Égorge, éventre, tue.
Prends pitié de ma longue misère.



Bloodthirsty unholy love

Rest in peace, vampire's ans ripper's victims ! In a scarlet haze, silent, sleep.

it's feeding time !
you thirsty creatures
will spread a bloodbath !
hunt them all !
you are the predators.
choose a victim,
seduce her.
take her soul
in your claws.
put your fangs
in her veins.
feed with the essence
of the life which is living her.
no one will ever
pull a stake through your heart,
cause defenseless are humans !
powerful, strong and proud you are !
choose a bride,
for tonight
and forever.
damn her
on the altar
where the monk burnt,
where the nun screamed
and died bloodless !
wander in the flames of Hell !
your serenity is never-ending.
roses fade away,
time fades away,
but still
you are.

feel their pain,
it's your pleasure.
drink their cries,
it's your life.
dance with Lucifer
and all the damned ones.
burn
burn
burn the corpses
of those who belong to you.
sing the shriek they had
before their souls died.
and in all your fantasies,
dream of the one
you always searched for
and you finally found.
everlasting and boundless
is the strength
of your eternal love.
when night falls over
every living creatures,
scream your joy,
violent ones !
cause you are the Undeads,
and always
will be.
Moon.
Wolves.
Ravens and Crows, Crows and Ravens.
a Bat, at the edge of Night.
You.



de la poésie.

Un, deux, trois.
Les mots s'enchaînent.
Les phrases se forment, s'allongent, prennent vie, s'égayent, dansent au plus profond de la nuit, sans lien pour les retenir, sans port auquel revenir.
Et
se
brisent.
Un point. Un point final, un point d'eternité qui tue le flot des mots.
Et de la mort renaît la vie.
Un mot, puis deux, puis trois.
Une nouvelle phrase qui voit le jour, vit libre, heureuse et insouciante, et violemment se termine dans un point d'exclamation, une gerbe d'encre telle une gerbe de sang, rouge comme les fleurs sur la tombe du poète.
Ainsi se forme toute vie. Un instant, puis deux, puis trois, le cours indompté d'un torrent de folie, et le saint et la pécheresse, et le Dieu et le Diable, puis la fin brutale.
Est-ce là le principal ? Non, ce n'est pas tout. Écrire une phrase pour son simple sens ne suffit pas à la faire vivre jusqu'à sa mort, il faut la ressentir. Chaque mot n'a-t-il pas son importance ?
Un mot, quel qu'il soit, ancien ou nouveau, court ou long, vrai ou faux, colombe ou corbeau, peut-il être considéré comme inutile ?
Indispensable tel une étoile qui guide le chemin de la nuit.
Seul comme le cri de l'enfant de la lune.
L'écho d'un souvenir, perdu dans les dédales de la mémoire.
Qu'est-ce que la poésie, sinon la vie des phrases, sinon l'écriture tracée par la main de l'âme, par le rêve du cœur, par une lame qui tranche, profondément, et laisse s'écouler la vie d'un sentiment ?
"C'est tout mon sang, ce poison noir !"
Que devient un poète sans ses larmes ? Une Harmonie du soir sans Baudelaire ?
"Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !" clama le Poëte !
Qu'est-ce qu'une mort, s'il n'y a eu aucune vie pour lui donner un sens ?
Et qu'est-ce qu'une vie, sans l'âme de la musique des mots, des souvenirs, de la solitude et des sentiments ?
Le néant.
Si la vie est un poème, peu importe la forme qu'il prend, puisqu'il faut alors le ressentir.
Chaque mot, chaque note de piano, comme la douleur
d'une blessure
qui apaise.
Qui appelle, dans un grand
cri
silencieux,
la main du poète assassin.

(ce poème en prose est l'écriture d'invention que j'ai faite a mon dernier bac blanc. la consigne était d'expliquer et de mettre en oeuvre sa vision de la poésie dans un poème en vers ou en prose d'un minimum de 12 vers/lignes, en fournissant un travail du langage.)


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